Née des urnes, cette révolution démocratique, que la situation impose, est conditionnée par un changement de majorité. D'une vraie "nouvelle" majorité, pas celle d'hier ou d'avant-hier, encore tièdes. Pas une majorité d'un camp contre un autre ni d'un bloc contre un autre. Mais la majorité de rassemblement, de courage et de vérité, d'un peuple uni par delà les clivages imposés par les deux partis provisoirement principaux.
Le rassemblement de cette majorité centrale se poursuit, bien au delà du traditionnel centre, pour un nécessaire, urgent et durable redressement de la France. A la tête de ce rassemblement et de cet espoir : François Bayrou. Ce numéro lui est intégralement consacré: l'homme avec son portrait, le projet avec les trois grands défis à relever et la méthode avec l'agenda 2012/2020.
Un pays uni : rien ne lui résiste. Rejoignez-nous
! Eric
DAUBECHIES


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L'Homme : portrait de François Bayrou
Né en 1951 à Bordères dans les Pyrénées Atlantiques, François Bayrou est le fils aîné d’une famille modeste d’agriculteurs. Baignant dans le milieu rude et authentique de la terre, François Bayrou est aussi, dès son plus jeune âge, très entouré de livres, passion de son père.
Vers 7-8 ans il se met à bégayer. Il réussit à surmonter sa maladie en suivant des cours de théâtre et en apprenant par coeur des poèmes. A 23 ans seulement, il obtient l’agrégation de lettres classiques. Il devient alors professeur, tout en aidant sa mère, désormais veuve, à gérer l’exploitation agricole.
Depuis ses 20 ans, François Bayrou est marié à Elisabeth avec qui il a eu 6 enfants et il est grand – père de 15 petits –enfants. Il vit toujours à Bordères et continue d’y passer la moitié de la semaine.
Très attaché à ses racines, à la nature, François Bayrou est naisseur de chevaux de course : « Ma passion, c’est de les regarder grandir, danser et d’essayer de deviner quel champion il y aura derrière le bébé ». Il est aussi propriétaire de ruches, une façon de militer pour les abeilles.
Catholique pratiquant, François Bayrou ne fait pas mystère de sa foi. Il est aussi et surtout un défenseur acharné de la laïcité, l’un des principes fondateurs de la République, selon lui.

Photo : Soazig de la Moissonière
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C’est à partir de 1974 qu’il commence à militer. A partir de 1982, il enchaîne les fonctions électives et devient conseiller général, conseiller municipal de Pau (en 1983) et député des Pyrénées-Atlantiques (en 1986), ministre de l’Education de 1993 à 1997.
En 1998, François Bayrou prend la tête de l’UDF. En 2002, par attachement au pluralisme, il dit non à la formation d’un grand et unique parti de droite « car si nous pensons tous la même chose alors nous ne pensons plus rien ». |
En 2007, lors de la Présidentielle, il est le 3e homme et recueille, près de 19 % des suffrages et manque de peu d'être présent au second tour.
Il est élu président du Mouvement Démocrate, parti créé à l’issue de cette élection, dernière étape d’une indépendance conquise. Son objectif est de rassembler, tout en proposant aux Français une offre politique crédible.
François Bayrou apprécie la présence, dans son équipe, des femmes auxquelles il laisse une large place, les pensant « plus fiables, plus respectueuses de la parole donnée, moins dans le combat de coq ou l’affrontement hormonal ».
Enfin François Bayrou est convaincu que la qualité politique première est le caractère, qualité permettant de résister aux pressions de toute nature, qualité nécessaire pour tenir le cap contre vents et marées, ce que l’on nomme en béarnais « cabourut » ou tête dure.
Nathalie PAGANI

Le projet : Trois axes pour redresser la France.
François Bayrou est incontestablement le grand animateur de la campagne des présidentielles, celui qui en a donné le ton, mettant en lumière les thématiques essentielles qui doivent en constituer le corps.
A la fin de l'été dernier, le président du Mouvement Démocrate a présenté les trois grands axes qui selon lui constituent le socle du redressement de notre pays, placé en Etat d'Urgence ; des axes repris désormais par la plupart des principaux concurrents à l'élection suprême.
Trois thèmes, qui tiennent en trois mots : Produire, qui met sur le devant de la scène la nécessaire reconquête de la production dans notre pays, Instruire, afin que la France retrouve la meilleure éducation du Monde, et Construire, une Démocratie digne de ce nom, pour que la République retrouve ses repères et son exemplarité.
Produire :
La désindustrialisation de notre pays a eu des conséquences graves pour la France ; l'activité industrielle ne pèse plus que 11 % du PIB, contre 20 en Allemagne. Cette fuite de la production, qui génère des ressources, a vu notre déficit commercial extérieur s'accroître de façon considérable et inquiétante : notre balance commerciale présente ainsi un déficit de l'ordre de 75 Mds €, quand l'Allemagne présente un solde positif de 141 Mds €, lui permettant notamment des allègements fiscaux
L'absence de production de richesses conduit mécaniquement le pays a une baisse de son pouvoir d'achat ; la France se paupérise, parce que devenue un pays qui consomme sans produire, un pays qui s'endette pour maintenir à crédit un niveau de vie insupportable.
Produire doit devenir "une obsession nationale", en favorisant l'investissement et par une mise à plat de notre Droit du Travail, inadapté. C'est par ce type d'effort qu'il sera possible de relocaliser et créer de la richesse sur notre territoire ; l'objectif étant de rééquilibrer notre balance commerciale par la reconquête du commerce extérieur. La création de richesses est un des moteurs de la croissance d'un pays qui répondra à l'impérieuse nécessité qu'il y a pour nous, à trouver des ressources, seules générées par l'activité.
Instruire :
Autrefois vantée pour la qualité de son enseignement, la France est aujourd'hui à la rue dans ce domaine, chutant à la vingtième place du classement mondial.
Depuis plusieurs années, F. Bayrou stigmatise le malaise qui règne au sein de l'Education Nationale dont les moyens doivent être sanctuarisés. Protéger l'école, c'est garantir l'avenir des générations futures. Le béarnais met en avant une dévaluation des objectifs de l'école, à chaque étage du parcours : école primaire, collège, lycée et Université qui ne répondent plus à leurs devoirs.
L'acquisition des bases est fondamentale : 20 % des élèves, parce qu'ils ne les maîtrisent pas, sont en situation d'échec scolaire, générateur à terme d'exclusion sociale. Ceci est intolérable.
L'école doit être source de connaissance, d'épanouissement de découverte, elle doit assurer son rôle de cohésion sociale : garantir l'égalité des chances entre les enfants quels qu'ils soient, leur permettre l'accès à la reconnaissance sociale. L'école doit être l'étendard de la République.
Le défi de l'école est essentiel, de la primaire à l'Université.
"L'oeuvre d'éducation ne commence ni ne s'achève à l'école, mais l'école doit en être le Centre (...)Son échec entrave la marche en avant du pays."
Construire :
La République, son fonctionnement démocratique doit être équitable et exemplaire. Or, les dérives du pouvoir ont amené à une défiance du peuple à l'égard et des Institutions et des hommes qui le représente.
Premier écueil : le bipartisme, implicitement institué par la règle du jeu électoral qui créée l'affrontement de deux blocs qui s'opposent, au lieu de rassembler consensuellement autour d'une majorité "centrale" qui soit une plus juste représentation de l'expression de la volonté du peuple. Le pluralisme est dans la culture politique française, qui ne pourra s'exprimer qu'au travers d'une règle plus équitable qui induit la mise en place d'une dose de proportionnelle aux élections législatives.
Le Parlement doit être conforté dans sa mission originelle : être un lieu de débat d'où naît l'expression de la volonté populaire dans le cadre législatif, et non une chambre d'enregistrement à la solde d'un exécutif omnipotent qui ne garantit pas la séparation des pouvoirs.
Une séparation des pouvoirs qui doit être consacrée par une pratique du pouvoir vertueuse et exemplaire. Le jeu des nominations ainsi qu'une pratique du pouvoir nauséeuse ont conduit à une multiplication des affaires douteuses creusant le lit de la Défiance de la population à l'égard de la République. Le lien de confiance et à retisser. Il y a urgence à reconstruire une Démocratie qui soit digne.
Mathieu CHARVILLAT

La Méthode : "Gouverner c'est prévoir"
Qu'attendez-vous, qu'attendons-nous d'un Président de la République ? Qu'il agisse efficacement dans le cadre d'une vision à long terme qu'il nous aura proposé et qui aura reçu notre consentement. Cependant, un Président de la République n'est pas un magicien. Il n'a pas de baguette magique. Le redressement économique, social et démocratique de notre pays ne se fera pas en un jour, et pas sans nous. Construire une société plus humaine et plus juste, retrouver le chemin de la production et de la croissance exige de distinguer des priorités dans le temps. Avec un agenda 2012/2020, on pourra distinguer : l'urgence, le moyen terme( 2 à 3 ans), et le plus long terme (5 à 8 ans).
François Bayrou : "La bonne politique, c'est d'avoir un cap et de s'y tenir avec constance."
En partant des objectifs que nous voulons atteindre en 2020, nous planifierons pour chacun des sujets que nous traiterons : les mesures d’urgence à prendre en 2012, les étapes intermédiaires, les textes qu’il conviendra de rédiger. Non pas des vœux, mais des actes avec un calendrier. Pour cela des lois-cadre seront rédigées. Elles contiendront les objectifs à atteindre et les moyens pour y parvenir. Une loi-cadre ne comporte pas le détail des mesures (elle serait vite obsolète) mais leur orientation et peut ainsi s'adapter à une situation changeante.
"Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement": ces textes devront être sobres dans leur expression, lisibles par tous afin de réconcilier la loi et le citoyen, qui est censé ne jamais l’ignorer, mais à qui elle est rendue incompréhensible.
Afin d'énoncer la teneur des mesures à prendre et des politiques à conduire, nous avons choisit la méthode des forums. C'est une méthode coopérative alliant participation et recherche des convergences. Le but, c’est la confrontation entre notre projet, notre vision, et l’expérience des acteurs du monde économique, syndical ou associatif, qui réagiront à nos choix.
Les 5 forums sont :
- "Urgent et durable : le développement de la France", le 14 janvier.
- "Il n’est de richesses que d’hommes" : instruire, éduquer, former. Samedi 4 février.
- "Le nouveau contrat social" : sécurités et solidarités, le samedi 11 février.
- "Le nouveau contrat démocratique", le samedi 25 février.
- "Une nouvelle Europe pour un nouveau monde" : dimanche 4 mars.
Nous sommes toutes et tous invités à participer à ces forums. Toutes les contributions sont consultables au fur et à mesure sur le site "bayrou.fr". Alors, agissons !
Eric DAUBECHIES


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